Quels produits d'épargne choisir pour votre investissement financier ?
La différence entre l’épargne et l’investissement :
- On dépense de l'argent pour régler les frais courants sans s'endetter,
- On épargne pour pouvoir régler les dépenses de demain en économisant l'excédent de trésorerie disponible,
- On investit pour atteindre ses objectifs (ex : changement de vie, complément divers, aide familiale ou personnelle).
Placements financiers ; construction de son allocation suivant ses objectifs :
L'allocation de votre placement financier doit être construite en respectant cette ligne directrice, le plus simple consiste à isoler ses économies dans trois comptes dédiés à des objectifs propres :
- Un compte pour les dépenses,
- Un autres pour l’épargne,
- Un troisième pour l’investissement.
Cette distinction physique à plusieurs vertus ; la première est de déterminer vos priorités pour chacun des comptes, la seconde est de fixer une échelle de temps pour chacun ainsi que leurs proportions.
Le choix de l'enveloppe qui contiendra ces placements financiers va également dépendre suivant votre horizon ; pour du court terme vous pouvez utiliser des livrets bancaire ; pour le moyen ou le long terme il peut être intéressant d'ouvrir une enveloppe tel que le PEA, l'assurance-vie ou encore le compte titres.
À chaque objectifs ses caractéristiques et donc, ses actifs.
Ces comptes ayant chacun un objet propre, leurs composantes et les risques associés seront déterminés :
- Le compte affecté aux dépenses doit être liquide (type livrets bancaires)
- L’épargne doit être sécurisée au fur et à mesure de l’échéance. Il est nécessaire de préserver le pouvoir d’achat des valeurs épargnées.
- Le compte affecté aux investissements doit permettre de faire fructifier au maximum son montant sur une durée précise et la plus longue possible. Le long terme est un horizon à déterminer raisonnablement et seulement alors vous pourrez supporter sans stress les aléas inévitables de l’économie et de vos investissements (Per, assurance-vie, compte titres, pea...)
L’investissement financier intégré dans son environnement
L’investisseur ou l’épargnant vit dans une réalité qui influe sur ses décisions. Ce constat à la fois simple et brutale est une vérité auquel la personne ne peut échapper. Mais cette ambiance qui nous entoure construit à chaque instant une « réalité » immédiate sans rapport avec le futur.
Cette réalité est propre à chacun mais des similitudes peuvent être démultiplié par les canaux de diffusion de l’information est ainsi d’une fiction, une croyance née sur les marchés financiers
La finance comportementale nous invite à nous interroger sur nos biais intellectuels qui sont des facilités dans nos choix et réflexions. Dans les années 70 et 80 les investisseurs étaient fascinés par ces entreprises puissantes, avec des modèles sans faille. Le sentiment des acteurs de marché entourant ces sociétés était uniformément positif, et les gestionnaires de portefeuille choisissaient collectivement d’une manière unanime ce type de valeurs : le consensus de marché devient la norme, en oubliant une règle économique essentielle l’adaptation aux changements.
Une gestion lucrative sort de la notion de marché efficient, largement diffusé dans le milieu Universitaire. Si vous cherchez des résultats supérieurs à la moyenne vous devez investir là ou la masse ne souhaite ou ne veut pas aller : En d’autres termes, vous devez faire quelque chose de différent. Si votre comportement et vos objectifs sont conventionnels, vous êtes susceptible d’obtenir des résultats conventionnels bons ou mauvais aux grés de l’évolution des marchés. Ce n’est que si le comportement est non conventionnel que votre performance est susceptible d’être non conventionnelle et ce n’est que si vos décisions sont supérieures que votre performance est susceptible d’être supérieure à la moyenne. Cette recherche de la performance par un comportement anti conformiste présente tout de même un défaut majeur : le risque pris à plus de probabilité d’obtenir de résultats négatifs que celui qui se cantonne dans la norme.
Les meilleures règles pour investir son argent :
L’humoriste Pierre Dac a une formule simple “Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir.” C’est en effet un problème de taille, il est difficile de savoir ce que l’avenir sera fait. Il est ainsi de toutes les évolutions et évènements qui traversent nos sociétés : téléphonie mobiles, internet, mondialisation maintenant démondialisation.
L’ensemble de ces inconnus ne sont ni quantifiables ni évaluables d’une manière certaines. Pourtant vos besoins sont là : retraite, financement éducation, protection de vos biens et vos proches.
Les règles principales d'un bon placement financier reposent :
- Sur une grande lucidité sur vos objectifs
- La capacité d’adaptation de vos placements : importance d’une gestion d’actif adaptée
- Une stratégie simple et compréhensible
- Une ouverture d’esprit permanente, et une curiosité aiguisée
A l’image du sportif, l’investisseur qui veut performer d’avoir une bonne préparation et une bonne exécution. De toute évidence, aucune de ces choses ne peut être déterminée avec certitude, mesurée empiriquement ou traitée à l’aide de formules infaillibles. Contrairement aux informations quantitatives actuelles, il n’y a pas de source vers laquelle vous pouvez vous tourner pour obtenir des réponses faciles. Cela passe par une qualité des décisions basées sur la perspicacité des investisseurs. L’informations disponibles et c’est un apport réel de la réglementation est à peu équivalente quelque soit l’acteur (internet, site spécialisé nous aident fortement) sous le regard des tutelles (AMF, ACPR en France).
Les questions préalables à toutes décisions d’investissement financier :
Il y a beaucoup de chose à prendre en compte justifiant une prise de décision financière, en voici quelques-unes :
- Quelle est la fourchette des « résultats économiques futurs probables »
Quel résultat pensez-vous qu’il se produira ? - Quelle est la probabilité que j’ai raison ?
- Qu’en pense le consensus ?
- En quoi mes attentes différent-elles du consensus ?
- Comment le prix actuel de l’actif correspond-il à la vision consensuelle de l’avenir et à la mienne ?
- La psychologie consensuelle qui est incorporée dans le prix est-elle trop haussière ou baissière ?
- Qu’adviendra-t-il du prix de l’actif si le consensus s’avère juste, et que se passera-t-il si j’ai raison ?
Pour chacune d’elles, il n’existe pas de réponse facile, nous devons donc allez au-delà de l’information facilement disponibles pour en tirer la quintessence. C’est ce processus réfléchi et systématique qui permettra d’aboutir à la supériorité des performances par la une capacité à :
- Mieux comprendre la signification des chiffres publiés,
- Mieux évaluer les aspects qualitatifs de l’entreprise,
- Mieux prédire l’avenir.
Le processus d’investissement financier passe par une attitude d’investisseur
Il existe un concept dans le monde de l’investissement qui est étroitement lié à la différence : le contrariarisme.
« Le troupeau d’investissement » fait référence aux masses de personnes (ou d’institutions) qui déterminent les prix des titres d’une manière ou d’une autre. Ce sont leurs actions qui amènent les prix des actifs à des sommets du marché haussier et parfois à des bulles et, dans l’autre sens, à un territoire baissier et à des krachs occasionnels. À ces extrêmes, qui sont invariablement exagérés, il est essentiel d’agir de manière contraire. Se joindre aux fluctuations décrites ci-dessus amène les gens à posséder ou à acheter des actifs à des prix élevés et à vendre ou à ne pas acheter à bas prix. Pour cette raison, il peut être important de se distinguer de la masse du troupeau et de se comporter d’une manière contraire aux actions de la plupart des autres.
La logique de l’attitude contrariante de l’investisseur passe par l’application de la logique suivante :
- Les marchés fluctuent de façon spectaculaire, passant de haussiers à baissiers, et de surévalués à sous-évalués.
- Leurs mouvements sont motivés par les actions « de la foule », « du troupeau » et « la plupart des gens ». Les marchés haussiers se produisent parce que plus de gens veulent acheter que vendre, ou les acheteurs sont plus motivés que les vendeurs. Le marché augmente à mesure que les gens passent du statut de vendeurs à celui d’acheteurs, et que les acheteurs deviennent encore plus motivés et les vendeurs moins motivés. ( Si les acheteurs ne prédominaient pas, le marché n’augmenterait )
- Les extrêmes du marché représentent des points d’inflexion. Ceux-ci se produisent lorsque la hausse ou la baisse atteint un maximum. Au sens figuré, un sommet se produit lorsque la dernière personne qui deviendra acheteur le fait. Étant donné que chaque acheteur a rejoint le troupeau haussier au moment où le sommet est atteint, la hausse ne peut pas aller plus loin et le marché est aussi élevé que Acheter ou détenir est dangereux.
- Comme il n’y a plus personne pour devenir haussier, le marché cesse de monter. Et si le lendemain, une personne passe d’acheteur à vendeur, cela commencera à baisser.
- Donc, aux extrêmes, qui sont créés par ce que la plupart des gens croient, la plupart des gens ont tort.
- Par conséquent, la clé du succès de l’investissement doit résider dans le fait inverse : en s’écartant de la foule. Ceux qui reconnaissent les erreurs commises par les autres peuvent profiter énormément du contrarisme.
Pour résumer, sur le marché à risque par excellence celui des actions, si les hauts et les bas extrêmes sont excessifs ou que les résultats futurs des actions concernées sont erronés par la plupart des investisseurs, il est essentiel de quitter la foule et être un contrariant.
Toute qualité discriminante à son effet pervers il faut veiller à ne pas tomber dans le scepticisme ou critique permanente.
En d’autres termes, la masse des investisseurs n’a pas toujours tort, la stratégie simpliste qui consisterait à faire systématiquement l’inverse du consensus est vouée à l’échec certain.
Au contraire, pour être un anticonformiste efficace, vous devez comprendre :
- Ce que fait le consensus ;
- Pourquoi il le fait ;
- Qu’est-ce qui ne va pas, le cas échéant, avec ce qu’il fait
- et ce que vous devriez faire à ce sujet.
Le contrarisme intelligent est profond et complexe. Cela revient à beaucoup plus que simplement faire le contraire de la foule.
Néanmoins, les bonnes décisions d’investissement prises aux meilleures occasions - aux extrêmes de marché les plus exagérés - incluent invariablement un élément de pensée à contre-courant.
Cette attitude implique donc une tolérance à l’erreur l’investisseur actif doit admettre que toute tentative de succès comporte une chance d’échec. Les deux sont absolument inséparables.
Dans un marché qui est même modérément efficace, tout ce que vous faites pour vous écarter du consensus dans la poursuite de rendements supérieurs à la moyenne a le potentiel d’aboutir à des rendements inférieurs à la moyenne. Si votre point départ s’avère être une erreur. Surpondérer quelque chose par rapport à le sous-pondérer ; la concentration par rapport à la diversification ; la détention par rapport à la vente ce sont toutes des décisions à double tranchant.
Une stratégie d’investissement financière est rentable si elle s’inscrit sur le temps long
Aucune stratégie ne sera trimestre après trimestre un succès. Les stratégies deviennent plus ou moins efficaces à mesure que l’environnement change. En fait les gestionnaires très disciplinés qui s’en tiennent le plus rigoureusement à une approche donnée auront tendance à connaitre des périodes de disgrâce, seul leur résilience devra être remarquée. Indépendamment de la pertinence d’une stratégie et de la qualité des décisions d’investissement, chaque portefeuille et chaque gestionnaire connaîtra de bons et de mauvais trimestres et des années qui n’auront pas d’impact durable et ne diront rien de sa capacité à délivrée des résultats positifs. Souvent, cette mauvaise performance sera due à des développements imprévus et imprévisibles.
La performance d’un trimestre ou d’une année est aux mieux dénués de sens et au pire nuisible. Nous perdons tous collectivement un temps précieux et une énergie folle à discuter des rendements du dernier trimestre ou du cumul annuel. Sans que ce temps vous soit d’une quelconque aide pour votre gestion future.
Les investisseurs peuvent s’en écarter avantageusement en occultant les préoccupations de court terme en maintenant un accent sur le déploiement du capital plus long terme.
Si tous les acteurs se focalisent sur le court terme cela crée mécaniquement des opportunités sur le plus long terme