Donation au dernier vivant : le guide complet pour protéger son conjoint et optimiser sa succession en 2025

La donation au dernier vivant représente un dispositif essentiel pour protéger son conjoint et optimiser sa succession. Cette solution juridique permet d'augmenter la part d'héritage du conjoint survivant, tout en respectant les droits des héritiers réservataires. Accessible uniquement aux couples mariés, elle offre une flexibilité remarquable dans la transmission du patrimoine.

En 2025, ce mécanisme successoral reste particulièrement adapté aux familles souhaitant organiser sereinement leur avenir patrimonial, notamment dans le cadre de famille recomposée. La donation entre époux sera appliquée au décès du donateur, sur les biens existant au jour du décès qui compose son patrimoine. Relativement proche d'un legs, la donation au dernier vivant permet de maîtriser l'équilibre entre les droits du conjoint survivant et ceux des autres héritiers.

Fonctionnement et principes fondamentaux

Elle peut prendre la forme soit d’un acte notarié, testament ou inclus dans une clause de son contrat de mariage. L’acte notarié est à privilégier . Cette formalité garantit la validité juridique du document et sa conservation au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés.

Cet acte permet de diversifier la nature des droits acquis au conjoint survivant avec plus de souplesse : 

  • L'usufruit total des biens du défunt
  • Un quart en pleine propriété et trois-quarts en usufruit
  • La quotité disponible en pleine propriété

À noter que cette donation peut être révoquée à tout moment, sauf si elle figure dans le contrat de mariage. Une particularité appréciable : le conjoint survivant choisit l'option la plus avantageuse uniquement au moment du décès, selon sa situation personnelle.

Toutefois ces droits supplémentaires ne peuvent venir octroyer plus de droits que celle admise par la quotité disponible.

Mais peut permettre au conjoint survivant selon la rédaction choisie de limiter ses droits à certains biens seulement. Cette faculté est ouverte seulement par une donation entre époux. En effet l’option successoral option successorale est indivisible, c’est pourquoi il est impossible pour un héritier de n’accepter qu’une partie de la succession. Le conjoint survivant bénéficiaire des droits légaux a donc l’obligation d’opter selon les termes de l’article 757 du code civil, ou de renoncer à la succession du défunt s’il n’entend pas se prévaloir de ses droits. 

Quels avantages pour le conjoint survivant ?

La donation au dernier vivant accorde des droits supplémentaires considérables au conjoint survivant en dépassant les droits légaux.  Cette disposition assure une protection maximale.

L'avantage fiscal représente un atout majeur : le conjoint survivant profite d'une exonération totale des droits de succession. Cette mesure garantit une transmission patrimoniale optimisée, sans impact sur les finances du bénéficiaire.

En présence d'enfants issus d'une précédente union, la donation renforce significativement la position du conjoint, en permettant de dépasser le simple droit du conjoint survivant limité au quart en pleine propriété des biens existants du défunt. Sur ce point il convient d’être attentif au fait que ces droits supplémentaires s’imputent sur les droits légaux sans se cumuler. En présence d’enfant non commun et d’une transmission  de l’universalité des biens en usufruit  le calcul se fera en deux étapes tout d’abord par le calcul de la réserve héréditaire et par le non cumul aux droits légaux. 

Frais de notaire et aspects financiers

La rédaction d'une donation au dernier vivant nécessite un budget précis en 2025. Le tarif réglementé s'établit à 135,84 euros TTC pour l'établissement du document. Des frais complémentaires s'ajoutent pour l'enregistrement au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés, soit 125 euros.

Les honoraires du notaire peuvent varier selon la complexité du dossier et les conseils personnalisés apportés. Un budget global entre 300 et 600 euros permet généralement de couvrir l'ensemble des démarches pour un couple marié.

Le coût modéré de cette démarche, comparé aux bénéfices qu'elle procure, la rend particulièrement attractive pour sécuriser l'avenir du conjoint survivant.

Testament ou donation : comment bien choisir ?

Le choix optimal entre testament et donation au dernier vivant dépend de votre situation familiale. Un couple marié avec des enfants communs privilégiera la donation au dernier vivant pour sa sécurité juridique renforcée et sa flexibilité dans les options de transmission.

Le testament reste pertinent pour les cas particuliers : partenaires pacsés, concubins ou personnes souhaitant transmettre à des tiers. Sa rédaction simple et son coût modéré séduisent nombreux testateurs.

Un exemple parlant : un couple marié sous le régime de la séparation de biens avec des enfants d'une première union gagnera à combiner les deux dispositifs. La donation au dernier vivant protégera le conjoint tandis que le testament organisera la transmission aux autres héritiers.

Les droits des enfants dans la succession

La réserve héréditaire garantit aux enfants une part minimale du patrimoine, même en présence d'une donation au dernier vivant. Cette protection varie selon leur nombre : la moitié pour un enfant unique, deux tiers pour deux enfants, trois quarts à partir de trois enfants.

Le mécanisme préserve l'équilibre familial tout en protégeant le conjoint survivant. À titre d'exemple, dans une succession de 400 000 euros avec deux enfants, leur part réservataire s'élève à 266 000 euros, soit 133 000 euros chacun.

Les droits des enfants s'exercent différemment selon l'option choisie par le conjoint survivant. Si ce dernier opte pour l'usufruit total, les enfants deviennent nus-propriétaires et récupèrent la pleine propriété au décès du second parent.

Cas particulier des familles recomposées

Dans le contexte des familles recomposées, la donation au dernier vivant prend une dimension stratégique. Pour une protection optimale du conjoint survivant, le choix de l'option d'usufruit total s'avère particulièrement adapté : il permet au survivant de conserver l'usage et les revenus du patrimoine.

Concrètement, un couple marié avec des enfants de précédentes unions peut combiner la donation au dernier vivant avec une assurance-vie pour maximiser la protection du survivant. Cette approche garantit une répartition équilibrée entre tous les héritiers.

Révocation et modification : ce qu'il faut savoir

La donation au dernier vivant se distingue par sa flexibilité en matière de révocation. Le donateur conserve la liberté de l'annuler à tout moment par acte notarié ou par testament, sans devoir justifier sa décision. Cette caractéristique unique s'applique même lorsque la donation était réciproque entre les époux.

Une exception notable concerne les donations établies dans le contrat de mariage : leur caractère irrévocable les rend définitives. Le divorce entraîne automatiquement la révocation des donations au dernier vivant, sauf volonté contraire expressément manifestée par l'époux donateur.

La modification d'une donation existante requiert l'intervention d'un notaire pour garantir la validité juridique des changements souhaités. Le secret professionnel assure la confidentialité de la démarche, le conjoint n'étant pas informé de la révocation.

Donation entre époux et régimes matrimoniaux

Le choix du régime matrimonial influence directement l'efficacité d'une donation au dernier vivant. Sous le régime de la communauté universelle, la donation renforce la protection mutuelle des époux sur l'ensemble du patrimoine commun.

La séparation de biens rend la donation particulièrement pertinente car elle compense l'absence de protection naturelle du conjoint. Un exemple concret : un couple marié sous ce régime avec un patrimoine de 500 000 euros peut, grâce à la donation, assurer au survivant l'usufruit de tous les biens propres.

Les nouveaux barèmes 2025 prévoient un abattement spécial de 80 724 euros entre époux pour les donations effectuées durant le mariage, applicable quel que soit le régime choisi. Cette mesure s'avère avantageuse pour les couples souhaitant transmettre leur patrimoine de leur vivant.

PACS et concubinage : solutions alternatives

Les partenaires pacsés et concubins ne peuvent pas bénéficier d'une donation au dernier vivant, réservée aux couples mariés. Pour sécuriser l'avenir du survivant, d'autres mécanismes juridiques existent en 2025.

La souscription d'une assurance-vie reste l'outil le plus efficace. Elle permet de transmettre jusqu'à 152 500 euros au bénéficiaire désigné, avec une fiscalité avantageuse. Le testament authentique constitue aussi une option sûre pour léguer des biens dans la limite de la quotité disponible.

L'acquisition en tontine d'un bien immobilier garantit au survivant la pleine propriété sans droits de succession. Une stratégie complémentaire consiste à créer une SCI familiale, permettant d'organiser la transmission du patrimoine selon des règles définies à l'avance.


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