Bonne année 2024, nos vues macro financières pour 2024 et vos stratégies d'investissement

L'équipe Alter finances vous souhaite une trés belle année 2024 !

Tendances et Stratégie d’Investissement 2024 : Les Banques Centrales au Cœur des Marchés Financiers

 

Si vous considérez les marchés comme opaques, détournez votre attention du tumulte quotidien pour vous focaliser sur les annonces cruciales des banquiers centraux. L'année 2023 a marqué la fin du resserrement monétaire mondial, avec les principales économies occidentales, notamment la zone dollar et euro, maintenant leur cap sur la lutte contre l'inflation. Explorez la stratégie d'investissement pour 2024, où des acteurs majeurs tels que la FED et la BCE jouent un rôle essentiel.
 

Une année 2023 qui marque la fin du processus de resserrement monétaire mondiale

 
Les pays occidentaux dans leur ensemble et les zones dollars et euro en particulier, ont toutes gardé un seul cap ; celui de la lutte contre l'inflation. Si à première vue ce combat paraissait perdue d'avance, ces organismes (ne produisant ni gaz ni de pétrole), la politique monétaire s'est évertuée à combattre les effets inflationnistes de second tour (hausse des salaires en réponse à la hausse des prix de l’énergie).
Les premiers résultats de cette politique sont là, et les effets combinés de "l'Ukraine" et de la sortie du covid semblent clairement passés et la courroie de transmission à l'inflation auto entretenue est enrayée.
Les banques centrales majeures (FED et BCE) sont unanimes sur ce sujet : résultat le taux à 10 ans est à 3.97 % aux Etats Unis et 2.64 % en zone euro en ce début d'année.
 

Les marchés monétaires en ce début d’année 2024, donnée stratégique d’investissement

 
Avec les niveaux de taux actuels les marchés monétaires anticipent des taux court terme (fixés par les banques centrales) de l'ordre de :
- 3% pour les états unis
-1.8 à 2 % pour la zone euros
Cette baisse soudaine nous parait très excessive à divers égards.
D’une part on constate que l'inflation actuelle est plus haute que ces niveaux anticipés et d'autre part des facteurs structurels tirent l'inflation vers le haut (transition énergétiques, troubles géopolitiques, politique de relocalisation industrielle, marché de l'emploi rigides).
C’est là l’éternel effet de balancier des marchés après trop de pessimisme, trop optimisme sur la trajectoire future des taux. Les banquiers centraux se veulent prudents et mesurés car une baisse prématurée peut mettre à mal leurs stratégies de maitrise actuelles. Le pire serait de faire repartir les taux directeur à la hausse pour contrer une nouvelle poussée inflationniste (l’exemple Volker des années 80 en est la parfaite illustration).
Les publications sont aujourd’hui concordantes sur ce sujet, en annonçant une baisse certaine à 12 mois, mais ni le calendrier ni l’ampleur ne sont pour l’heure défini.
 

Les indicateurs et déterminants clés de la politique monétaires à suivre pour vos investissements en 2024

 
Les Taux à long terme sont égaux à la somme des facteurs suivants
  • Croissance en volume de long terme
  • Prime de risque lié à la volatilité des taux (emploi, taux de chômage, et inflation)
  • Prime d’accès à l’épargne (demande en capitaux de la part des états)
Si la croissance potentielle des différents pays provient des gains de productivité futurs et de la somme des facteurs de production, les primes de risque ont été largement déformé par les actions des banques centrales ces dernières années (politique non conventionnelle de rachat de dette d’états par la création monétaire ; on parle alors de « planche à billet, ou hélicoptère money »).
Les besoins de financement des états sont très importants dans une période où la population active diminue (vieillissement démographique). Les investisseurs vont donc être très vigilants sur les rendements attendus et une prime de risque minimum sera exigée car nécessaire au financement du train de vie des inactifs.
En réduisant à néant ces primes de risques nous étions arrivés à des taux négatifs ; enrichissant de fait tous les détenteurs d’actifs long à crédit. Cet effet valeur devait ensuite « ruisseler » sur l’ensemble de la population. Cet écoulement à bien eu lieu mais partiellement car notre environnement à changer : les économies émergentes sont trop importantes et leurs politiques non coopératives posent problèmes, aux mêmes titres que certains acteurs économiques privés qui doivent être régulés.
Le caractère inégalitaire induite par cette création monétaire et la survie d’acteurs surendettés (zombification de l’économie) poussent les banques centrales à changer de politique monétaire par l’abandon de ces politiques non conventionnelles qui ont permis de sortir de la déflation mais entrer dans celui de l’inflation (temporairement).
 

Contexte économique et financier en début d’année 2024 :

 
La croissance mondiale devrait être affecter par la hausse des taux d’intérêts, sans aller dans une récession profonde. Les états unis devraient dans ce contexte conserver une croissance supérieure à 1,5%, l’Europe quasi nulle et une Chine toujours très basse.
 

Les décisions des années précédentes qui perdurent :

 
Une divergence cyclique au profit des Etats-Unis soutenue par une politique de grands investissements et des aides ciblés à la réindustrialisation sur des secteurs clés :
  • La (fameuse) loi sur la réduction de l'inflation (IRA ; adoptée en août 2022) a autorisé un investissement direct d'environ 400 milliards de dollars dans les énergies propres. Bien que les chiffres définitifs pour l'IRA n'aient pas été totalisés, le Congressional Budget Office estime que seulement 4 % ont été dépensés jusqu'en septembre 2023.
  • La loi sur l'investissement dans les infrastructures et les emplois (Infrastructure Investment and Jobs Act ; adoptée en novembre 2021) prévoit 1,2 trillion de dollars pour améliorer les infrastructures. Seuls 18 % des fonds ont été dépensés jusqu'en octobre 2023
  • Également, le fonds ESSER (Elementary and Secondary School Emergency Relief Fund) pour un montant total de 190 milliards de dollars représente un autre facteur de croissance. Selon l'université de Georgetown, environ 54 % des fonds ont été dépensés. Le dernier tiers de financement (ESSER III) expire en septembre 2024.
  • Enfin, le CHIPS Act, visant à accélérer la relocalisation de la production de semi-conducteurs en dehors d’Asie pour un montant de USD 33 milliards en financement direct pour la production domestique de puces et 22 milliards de crédits d’impôt pour le secteur manufacturier, n’aurait à ce stade été qu’alloué à hauteur de 1%.
Certes, l’élection en 2024 d’un candidat républicain pourrait représenter un risque non pas dans la révision des montants mais plutôt dans leurs allocations (baisse d’impôts).  De manière générale, nous observons que la croissance mondiale des dépenses en capital a été inférieure au PIB mondial en 2020-2022, mais commence à accélérer dès 2023 tirés par les nouvelles tendances et besoins (IA, robotisations, sécurité).  
 

Les trajectoires économiques entre les différentes zones économiques

 
Dans la continuité de nos constat précédents, on constate déjà dans les chiffres et données statistiques :
  • Une divergence, cyclique au profit des états unis.
  • Une désinflation américaine qui s’explique par des gains de productivité élevés, qui permettent aux coûts salariaux unitaires de décélérer rapidement, la situation est différente en Europe.
  • Les coûts salariaux unitaires continuent de progresser, en raison d’une productivité plus faible et de politique migratoire plus permissive aux Usa
  • Une inflation salariale plus résiliente en Europe sur 2024.
  • Une économie américaine qui souffre moins de la baisse d’autres économies (chine vs Allemagne donc l’Europe)
Même si les tendances doivent être confirmées des baisses de taux auront lieu en 2024 mais certainement moins qu’attendu par les marchés à ce jour.
 

Recommandations d’investissements pour 2024 par classe d’actifs :

 
Le vecteur de cette année est évidement celui de la trajectoire des taux ; l’impact par classe d’actif sera différent :
 

La stratégie obligataire 2024 à suivre

 
Cette classe d‘actif devrait globalement bénéficier du pic d’inflation et de potentielles baisses de taux de 2024. Sur le plan géographique, les états unis sont avance dans le mouvement monétaire donc les obligations US devraient en profiter les 1ers du fait :
  • D’une inflation maitrisée (le logement notamment)
  • D’une croissance toujours constante
  • De marge de manœuvre des banques centrales plus importante
Les rendements offerts sont attractifs avec un risque de défauts très faible, dans l’absolu :
  • Les fondamentaux financiers sont solides, les ratios dette/résultats sont modérés, la génération de cash continu. Cependant on note, une baisse des volumes ainsi qu’une détérioration progressive des résultats dès que l’effet positif de l’inflation sur les résultats s’estompe est passé.
  • L’effet du renchérissement du cout de la dette devrait commencer a apparaitre dans les comptes des entreprises surtout celle qui doivent se refiancer,
  • Attention également aux effets statistiques sur les défauts de paiements qui vont très fortement augmenter une fois l’effet de toutes les aides Covid seront neutralisées, de même que l’effet inflation sur les hausses tarifaires
D’une manière globale tout ceci nous amène à privilégier les obligations d’entreprises, les mieux notées dites IG (Investment Grade). Ces sociétés qui ont des besoins de financement maitrisés et des excédents de trésorerie ont d’ailleurs plutôt profité de la hausse de taux actuels au niveau des résultats financiers.
 

La stratégie actions en ce début d’année 2024

 
À partir de novembre 2023, les marchés ont anticipés aux rythmes des données sur l’inflation et l’emploi, un ralentissement économique et une des baisses de taux. Les comparatifs historiques en la matière, décrivent un contexte favorable aux actions si le ralentissement en cours ne se transforme pas en une récession sévère. De même des expériences passées nous savons que les sorties de pic de taux entrainent des performances meilleures sur les marchés actions américaines. En effet, excepté en 2000, le S&P500 a toujours progressé après le pic de la Fed avec une performance moyenne sur 12 mois de 16.4%, le seul marché présentant un profil aussi i favorable est le maché Suisse.
Selon cet indicateur, les actions du MSCI world sont valorisées sur leur moyenne historique à 15 ans. La valorisation plus élevée aux USA découle en grande partie du poids du secteur technologique qui a structurellement des ratios de valorisation plus élevés et du poids relatif dès 7 plus grandes entreprises dans les indices.
Dans un contexte de ralentissement économique attendu et de taux plus élevés que dans la décennie précédente, la capacité à maintenir des marges stables et à ne pas être trop sensible au coût de refinancement de la dette sont deux éléments importants jouant favorablement pour les entreprises américaines de grande taille du secteur technologique. De plus, ces entreprises sont les mieux positionnées pour bénéficier du déploiement de l’IA tant en termes de débouchées et que de gains de productivité au sein de leur modèle d’affaires.
 
Nous privilégions donc les sociétés américaines du secteur technologiques et du secteurs financiers. Nous privilégions également les sociétés des secteurs de la santé et de la défense (cybersécurité notamment).         
  
 



 

En conclusion, la trajectoire des taux en 2024 influencera considérablement les marchés. En adaptant votre portefeuille en fonction des tendances économiques, des politiques monétaires et des changements structurels, vous pourrez saisir des opportunités tout en restant vigilant face aux risques, notamment les implications de décisions politiques futures.

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