La vie des marchés : le Coronavirus

"Nous n’allons pas nous infliger un quelconque décombre macabre ou d’autres analyses empiriques qui se révèleront certainement à la fin inexactes ; une analyse fiable ne peut dans pareil cas se faire qu’à postériori."

Pour l’heure : on ne sait pas grand-chose.
Si, un élément nous interpelle, l’ampleur de la réponse des autorités chinoises ainsi que la coordination internationale.
Mais le doute s’installe, avec comme corollaire tous les fantasmes et théories en tous genres.
Au niveau économique, la Chine apporte aujourd’hui une contribution à la croissance mondiale à hauteur de 35 % (20 % en 2003 au moment du SRAS), donc aujourd’hui « lorsque la Chine s’enrhume, le reste du monde tousse. ».
Les conséquences vont évidemment dépendre de la durée et de l’étendue de la pandémie. Mais on peut déjà tirer quelques tendances :
  • La croissance de la chine va être impactée au moins au 1er trimestre de cette année, ce pays en pleine tertiarisation de son économie va pâtir certainement davantage que lors de l’épizootie de SRAS en 2003. Par ailleurs, leurs ressortissants vont moins voyager (pour rappel le nombre de visas chinois est > 100 millions).
  • L’accord USA / Chine qui devait selon les espoirs des investisseurs « relancer » la croissance mondiale devrait avoir que peu d’effet. Au contraire, ce type de crise peut renforcer l’idée d’une démondialisation (D. Trump n’a pas fait mentir son manque d’élégance naturel en se félicitant presque de ce phénomène pour justifier sa politique de relocalisation industrielle). Dans tous les cas, si le moteur de la croissance mondiale est à l’arrêt, certains pans de l’économie vont être touchés (matières premières, matériaux de base…)
  • Des conséquences sur les chaines de production mondiale sur la production de composants essentiellement électroniques, avec des conséquences en termes de coûts ou de réorganisation à court et moyen terme.

Du côté des actifs les plus exposés sont :

- En Europe, les valeurs de luxe dont la croissance est portée pour l’essentiel par les ventes dans les pays émergents et surtout en chine,

- Mais également les valeurs énergétiques dans la crainte d’une érosion de la croissance mondiale largement dépendante de celle de l’Asie du sud-est.

Une fois ces ajustements de prix constatés, que faut-il en déduire et doit-on en tirer une quelconque conclusion sur les orientations économiques à venir et donc des choix à faire à terme ? Même si c’est à la fin du phénomène que nous serons capable d’en tirer les conclusions. Le phénomène de report de croissance va-t-il se produire ?
Une chose est sûre, le marché plie mais ne rompt pas et les autorités semblent endiguer la situation : la banque de Chine procède à des injections de liquidités pour maintenir à flot le système financier.
Des variations importantes des actions vont être observées dans les prochaines semaines, mais en tenant compte des fondamentaux des grandes économies et de l’attitude toujours accommodante des principales banques centrales (FED, BCE …), des opportunités d’achats pourraient se présenter.
La réactivité et la flexibilité doivent rester les mots d’ordre au moment de mettre en place toute décision sur le choix d’allocation d’actifs...
Pour finir une comparaison des trajectoires de l’indice Dow Jones et Pétrole (WTI) au 07/02/20 : le pétrole sur la période baisse de 13,38%, l’indice majeur US gagne 3,33%....

Comparaison période coronavirus Dow Jones vs indice pétrole Américain

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